MINMIDT: Mines, Industry, Technology

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MINISTRY OF MINES, INDUSTRY AND
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Le Gouvernement au chevet d’Edéatech

Une mission interministérielle conduite par le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique a effectué une visite sur le site d’Edéatech le 10 janvier 2014.

L’image laisse sans voix et l’émotion est forte à la vue de ce chantier à l’abandon. Les brigands ont trouvé là une véritable mine d’or avec toutes ces infrastructures, et les substances chimiques qu’elles contiennent. Un véritable gâchis que les membres du gouvernement présents sur le site n’ont pas manqué de souligner.

Le dépôt de chaud vive jadis utilisé dans la fabrication de la pâte à papier n’est plus que l’ombre de lui-même. La grande chaudière  de 2000 m3 et la station de pompage qui côtoient le laboratoire chimique enfuit dans la broussaille. Et le bâtiment 9, autrefois conçu pour l’extension de l’usine et qui n’a jamais été utilisé  ne paie pas de mine, le temps et le climat ayant fait le reste.

Globalement, le site de l’ex-Cellucam brille par sa morosité, un investissement colossal à la merci des brigands et  des intempéries. L’itinéraire des membres du gouvernement n’était que champ de ruine et engins à l’abandon. Une escale à la cité des ouvriers, habités en majorité par des squatters venant d’horizons divers et composée d’environ 126 logements pour 80 habités effectivement n’apporte pas grand chose de nouveau au tableau. La cité des cadres comporte quant à elle, 55 villas et 12 studios avec 10 logements concédés à la  préfecture.

A la fin de la visite l’émotion reste vive et les avis sont unanimes il faut agir urgemment.  C’est dans cette optique que la mission commise par le Chef du Gouvernement et composée de différents Chefs des départements ministériels est descendue sur le terrain  pour  toucher du doigt les réalités du terrain et mener des actions concertées en vue de relancer le projet d’implantation d’un technopôle sur le site de l’ex-Cellucam à Edéa.

En effet, au terme de la liquidation de la Cellulose du Cameroun (CELLUCAM) en Février 2008, ses actifs avaient été dévolus à l’Etat du Cameroun qui a décidé de les réhabiliter en y développant un portefeuille d’activités industrielles dans le cadre d’un technopôle  C’est dans ce contexte que l’Etat du Cameroun a signé deux conventions le 10 mars 2008, une « convention cadre » signée avec la société italienne COMEFIN, basée à Milan, portant sur un partenariat pour la conception, la promotion et la mise en place d’un et/ou des technopôles au Cameroun et spécialement dans la ville d’Edéa.

Une convention  avec le société Edéatech pour la réhabilitation du site de l’ex-CELLUCAM  sur la base de la location-gérance du patrimoine technique, foncier et immobilier de l’Etat, à savoir, un site industriel sis sur 36 ha (divers bâtiments, usine de production de la pâte à papier, unité de maintenance mécanique), une concession forestière d’une superficie de 100 000 ha, deux cités servant d’habitation aux cadres, agents de maîtrise et ouvriers, un ensemble d’équipements mécaniques et diverses installations d’eau.

La société EDEATECH a connu des dysfonctionnements résultant de problèmes juridiques, de problèmes de management et de difficultés opérationnelles. Concernant les problèmes juridiques, ils sont nés à la suite du transfert de participations intervenu au sein de la partie italienne sans accord express de la partie camerounaise comme le prévoit l’article 7 de la convention cadre relatif au transfert des droits et obligations.

Pour ce qui relève  des difficultés opérationnelles on note que,  les cinq (05) activités identifiées par l’Etat du Cameroun dans la convention cadre, n’ont fait l’objet d’aucune proposition opérationnelle au niveau de la partie italienne. Les études de faisabilité qui ont été annoncées comme disponibles en 2008, en attente de la mise en place du cadre juridique qui est intervenue entre temps, n’ont pas encore été présentées à la partie camerounaise à ce jour. La préoccupation du partenaire italien semble limitée à la production de la matière première (chips et copeaux de bois) pour ses usines de production électrique en Italie. Ce qui l’éloigne de la vision industrielle globale de développement du site prônée par le Gouvernement camerounais.

La visite de la mission interministérielle composée par le Ministre de l’Eau et de l’Energie, le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable, le Ministre des Forêts et de la Faune, le Ministre des Domaines, du Cadastre et des affaires Foncières, le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, chargé des Collectivités Territoriales Décentralisées, a donc permis d’apprécier l’ampleur de la situation et d’ouvrir la voie à l’action.

 

 

 

 

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