Le MINMIDT devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale, le 30 novembre 2015

Ernest GBWABOUBOU est allé défendre le budget 2016 de son département ministériel pour la mise en œuvre de la politique minière et industrielle du gouvernement, ainsi que des stratégies de développement technologique.

10.019 000 000 (dix milliards dix-neuf millions) FCFA, contre 9 811 000 000 (neuf milliards huit cent onze millions) CFA au cours de l’exercice 2015, soit une hausse de 208 000 000 (deux cent huit millions) de FCFA, c’est le montant de l’enveloppe notifiée au Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique pour l’exercice budgétaire 2016. Cinq milliards trois cent soixante-neuf millions (5 369 000 000) F CFA pour les dépenses de fonctionnement; et quatre milliards six cent cinquante millions (4 650 000 000) F CFA pour l’investissement. Cette enveloppe, sur la base du programme d’actions 2016 du Ministère, permettra la finalisation des activités prioritaires engagées en 2015 et la prise en compte des nouvelles prévues en 2016.

Ainsi, pendant près de deux heures, le MINMIDT a expliqué aux députés l’usage fait des fonds alloués en 2015 et les réalisations envisagées en 2016. Celles-ci sont déclinées suivant les grands axes de la politique de développement des mines, de l’industrie et du développement technologique tels qu’énoncés dans la stratégie ministérielle avec notamment : la poursuite de la canalisation des substances minérales par le Cadre d’Appui et de Promotion de l’Artisanat Minier (CAPAM) et le Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley (SNPPK). Un accent sera mis sur l'amélioration de l'information et la gouvernance géologique et minière pour attirer davantage d’investisseurs vers ce secteur porteur.

Concernant le secteur industriel, il sera question de l'organisation de la mise en œuvre du plan directeur d'industrialisation et de l’opérationnalisation du Comité National des inspections. La loi portant code des Incitations à l'Investissement Privé sera davantage vulgarisée sur l'étendue du territoire national en raison de sa faible appropriation par l’opinion afin d'encourager les initiatives locales.

La mise en place d'un système national de développement de la qualité cohérent et performant,l'élaboration de la stratégie et de la politique nationale de sécurité sanitaire des aliments et du développement de l'infrastructure qualité seront les activités majeures à réaliser. Le domaine du développement technologique et de la propriété industrielle sera marqué par la poursuite de l’appui au prototypage des inventions locales, la mise en place du technopôle agro-industriel à travers les études géotechniques et géophysiques, l’extension des Centres d'Appui à la technologie et l'innovation à travers le pays, l’enregistrement de nouvelles indications géographiques, et le renforcement des capacités des structures en charge de la propriété industrielle avec l'appui de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). La vingtaine de questions posées portant essentiellement sur le secteur minier et industriel, a permis aux élus du peuple de s’imprégner des activités menées dans ces deux secteurs cruciaux pour la croissance économique du Cameroun.