Yaoundé capitale africaine de la normalisation alimentaire

 C’était à la faveur des travaux de la 20ième session du Comité FAO/OMS de Coordination pour l’Afrique (CCAFRICA), l’instance régionale du Codex Alimentaruis.

« Rapport Qualité-Prix » tel est le slogan consacré dans nos marchés et écrans publicitaires. Peu importe si la réalité se trouve être sublimée. Si la course effrénée vers les bénéfices semble justement reléguer au second plan cette qualité tant recherchée dans nos produits et services, la sécurité sanitaire préoccupe par contre au plus haut point le continent africain en général, et le Cameroun en particulier, pays hôte de la 20ème session du CCAFRICA du 29 janvier au 1er février 2013.

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement qui a présidé l’ouverture des travaux de Yaoundé l’a d’ailleurs souligné dans son discours d’ouverture. Lui qui a expliqué à juste titre, qu’avec l’introduction des nouvelles technologies dans l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire, les problématiques liées à la protection de la santé et à la sécurité sanitaire des aliments vont s’accroitre. C’est pour cette raison que, l’Afrique s’est engagée à aller en rang serré dans un contexte mondial dominé par le libéralisme dans les échanges commerciaux. La signature de l’Accord de Coopération du Programme Technique (PCT) d’appui au renforcement des capacités du Comité National du Codex Alimentarius, pour les pays de la sous région Afrique Centrale, en est une illustration. Trois pays (Cameroun- Gabon RCA) étaient concernés pour la première phase.

Ces assises panafricaine ont également servi de cadre à la célébration des 50 ans  du Codex Alimentarius entendez, ensemble des normes alimentaires internationales élaborées dans le système des Nations Unies dans le but de protéger la santé des consommateurs et d’assurer la loyauté des pratiques en matière de commerce des denrées. Le thème du Forum organisé en marge des travaux de Yaoundé était assez évocateur : « Normes alimentaires et sécurité sanitaire des aliments : défis et enjeux ». Des réflexions qui ont permis d’affiner certaines exigences sur la base des critères scientifiques et techniques, afin que celles-ci, une fois respectées, garantissent des produits et services de qualité.